Même l’objet publicitaire le plus durable n’est pas immortel. Il devient donc le plus souvent un déchet, même si c’est le plus tardivement possible. On peut avoir la démarche de communication la plus vertueuse, nul ne fait l’économie de s’interroger sur la fin de vie de l’objet qu’il diffuse. Mon objet pub est-il recyclable ? Cette question de son traitement industriel, plus ou moins avéré, efficace ou énergivore, n’est pas simple à trancher. Les multiples filières de recyclage n’ont pas toute la même efficacité et nos informations sur le sujet restent partielles. Il faudrait à la fois un process industriel maîtrisé, qui ne soit pas trop énergivore et une filière mûre. Une combinaison très exigeante. En l’absence de combinaison idéale, cet article fait ressortir trois pistes, à réfléchir…
Même l’objet publicitaire le plus durable n’est pas immortel
Le papier et le carton : une évidence
Sur ce sujet, on ne prend pas trop de risques. Le recyclage du papier et du carton est maîtrisé en Europe. Il figure parmi les déchets affichant les plus forts taux de recyclage. Cela mérite d’être dit. En offrant des objets publicitaires en carton ou en papier, on s’assure d’un recyclage efficace, sans que l’objet choisi ne soit forcément trop éphémère. Les valisettes, les bloc-notes, les conférenciers, marque-pages… et même les pots à crayon, font preuve de résistance et sont eux-mêmes en carton ou papier recyclé. Car la pâte à papier peut être recyclée une dizaine de fois. Cette opération économise de facto les ressources forestières, mais requiert aussi 20 fois moins d’eau et deux fois moins d’énergie que la fabrication de pâte à papier non recyclée.
L’aluminium à 100% et à l’infini !
L’aluminium mérite de figurer ici en bonne place. Pour deux raisons : la première est qu’il est très représenté dans nos stocks de déchets. La canette à boisson est à elle seule tout un symbole. La seconde raison est qu’il figure dans la liste restreinte des matières 100% recyclables à l’infini. Comme le verre ! Mais le recyclage de ce dernier est très énergivore, contrairement à celui de l’aluminium. Un objet publicitaire en aluminium que l’on envoie au recyclage ne demande que 5% de l’énergie qui a été nécessaire à sa fabrication, pour un cycle considéré comme rapide (60 jours environ avant nouvelle commercialisation). Malheureusement, le taux global français de recyclage de l’aluminium n’avoisine, pour l’heure, que 49%.
Le 100% recyclable et biodégradable à domicile
Se questionner sur les filières de recyclage et le degré de responsabilité d’une action de communication par l’objet est évidemment louable. Mais il existe une piste qui évite d’avoir à retourner le problème dans tous les sens. Non pas l’immortalité de l’objet pub, mais sa « résurrection » en quelque sorte, sous une autre forme. Ces objets publicitaires naturels qui ne deviennent jamais déchets mais se décomposent et se transforment à domicile, rencontrent aujourd’hui un fort succès. Faits de matières naturelles, ils sont le plus souvent incrustés de graines et finissent par germer après s’être décomposés. Ce compostage et cette transformation dans la sphère privée ne peut concerner que des objets petits et simples… Mais ne sont-ils pas souvent aussi les répandus et donc, plus utiles ?